Au fil du temps, les façades subissent une dégradation progressive : écaillement, humidité, fissures… Ce sont des facteurs inévitables, et il est donc nécessaire de procéder à leur ravalement, surtout si elles n’ont pas bénéficié d’un entretien adéquat. Il faut savoir qu’une configuration correcte de l’enveloppe thermique est la plus grande garantie d’efficacité énergétique et de confort intérieur qu’un bâtiment puisse offrir. Dans cette enveloppe, les façades ont un rôle important à jouer, car ce sont les éléments qui occupent la plus grande surface, et de là vient l’importance de leur ravalement.

Que dit la loi ?

La loi impose à tous les propriétaires d’immeubles d’effectuer un ravalement de façade tous les dix ans.

Afin de réaliser cette opération, il est nécessaire de demander une autorisation à la voirie, étant donné que le projet implique le recours à un échafaudage. Une autorisation soumise à un délai strict, bien qu’une demande de prolongation des travaux soit envisageable si le ravalement n’arrive pas encore à son terme.

Selon le décret nº 2016-711, tout bâtiment (logements, hôtels, bureaux…) doit également prévoir des travaux d’isolation thermique dans le cadre de ce projet. Une loi entrée en vigueur le 1er janvier 2017, mais qui n’est cependant pas imposée pour les bâtiments présentant des risques quant à la mise en œuvre de ces travaux, ou qui sont en déficits économiques.

En référence à la loi Spinetta du 4 janvier 1978, une assurance est aussi nécessaire en guise de couverture pour les propriétaires et maîtres d’ouvrages lors de l’exécution des travaux.

Quels sont les travaux à envisager ?

Le ravalement d’une façade suit en général deux lignes directrices : la réhabilitation structurelle et énergétique.

Dans une réhabilitation structurelle, l’étude initiale ira au-delà de la façade elle-même et analysera d’autres éléments tels que la toiture et les fondations. Ce type de travaux est effectué lorsque des problèmes pathologiques ont été détectés, tels que des fissures qui se développent avec le temps.

La réhabilitation énergétique quant à elle est orientée sur le plan thermique, c’est-à-dire un ensemble de travaux axés sur l’isolation du bâtiment. Dans ce cas, les actions commenceront par une analyse de l’enveloppe actuelle (parfois inexistante), et une étude visant à déterminer le type de solutions appropriées pour améliorer les performances thermiques de l’enveloppe (enduit, polystyrène expansé, fibre de bois, isolant sous bardage…).

Quel budget prévoir pour un ravalement ?

Tout ce qu'il faut savoir sur le Ravalement de FaçadeSi un ravalement s’avère nécessaire ou si on est à l’approche du délai de dix ans, on doit au préalable mettre un budget de côté pour la réalisation du projet. Actuellement, on estime le coût moyen d’un tel travail à 45 €/m², soit 4500 € pour 100 m². Cependant, c’est un coût qui peut varier énormément en fonction du type de bâtiment, des dommages et des travaux à prévoir, des matériaux à prévoir, du type d’interlocuteur (ouvrier indépendant ou entreprise).

Pour ceux qui n’ont pas l’habitude de se préparer à un tel projet, ils peuvent envisager le recours à un crédit. Quelques démarches stratégiques doivent être toutefois respectées, à savoir, une demande de devis auprès de plusieurs professionnels en vue de réaliser un comparatif sur le coût de prestation. Ou encore, la réalisation d’une simulation de crédit auprès d’un simulateur en ligne tel que Domofinance, afin d’estimer la somme qu’on peut acquérir pour ce ravalement, en fonction de sa capacité à rembourser.

Quelles aides financières peut-on envisager ?

D’autres aides financières sont aussi envisageables pour la mise en œuvre d’un ravalement de façade.

Ce projet est par exemple éligible à la TVA réduite à 10 %, car il participe à l’amélioration de l’habitat, et permet donc au propriétaire de diminuer la facture de manière significative. Toutefois, pour bénéficier de cette aide, les travaux doivent être pris en charge par des professionnels qualifiés.

Si le ravalement inclut des travaux d’isolation thermique, visant à améliorer l’économie d’énergie du bâtiment, on peut également bénéficier d’un crédit d’impôt.

L’ANAH (agence nationale pour l’amélioration de l’habitat) prévoit aussi des aides financières pouvant aller jusqu’à 50 % du montant total des travaux. Des aides qui s’adressent généralement aux propriétaires ou locataires qui occupent leur résidence principale depuis 15 ans.