On a souvent l’habitude de nous adonner à la culture horizontale. Mais, actuellement, la tendance est au mur végétal intérieur. Bien que la surface soit souvent le frein à certains amateurs qui se lancent dans cette mode, l’intérêt principal de ce type de végétalisation d’intérieur est que c’est décoratif.

Les notions de base

Sur un mur végétal, les plantes sont disposées les unes à côté des autres, et les unes sur les autres. Pour leur apporter les éléments nutritifs nécessaires à leur pousse, un système hydroponique est recommandé. Il s’agit d’un approvisionneur en solution nutritive composé d’un réservoir à la base et d’une pompe de distribution.

Les nutriments sont fournis aux plantes grâce à un circuit qui traverse tous les pots. L’eau revient ensuite dans le réservoir par la seule force de la gravité. L’alimentation se fait au goutte-à-goutte ou par irrigation périodique.

Pour constituer un mur végétal, des kits sont disponibles sur les sites et magasins spécialisés. Ils sont généralement constitués de pots alvéolés qui sont couverts et étanchéifiés. Cela évite les fuites qui sont un point important sur un mur végétal intérieur.

Les substrats pour les plantes

Un système hydroponique requiert en général un substrat à base de billes d’argile. Celles-ci sont une solution efficace pour retenir l’humidité. Elles absorbent l’eau et les nutriments tout en les conservant. En d’autres termes, elles maintiennent l’approvisionnement en cas de dysfonctionnement de la pompe.

Cependant, leur inconvénient est d’être un peu trop lourd pour une fixation le long d’un mur. Les supports risquent de céder à tout moment lorsque les billes d’argile sont trop concentrées en eau.

La question de l’entretien

Étant donné que le système hydroponique est autonome, le seul entretien à faire est de veiller à ce que la solution nutritive dans le réservoir soit suffisante. Il faut aussi s’assurer que les pots ne présentent aucune fuite.

Les règles d’installation d’un mur végétal

Pour ne pas poser n’importe comme son mur végétal, quelques usages doivent être suivis à la lettre.

La manière de fixer

Beaucoup pensent qu’un mur végétal est très lourd. Mais grâce à l’utilisation d’un substrat et du système hydroponique, toute l’installation ne fait qu’une quinzaine de kilos. Toutefois, il est important de choisir des fixations solides et efficaces comme une cheville à vis à introduire dans un trou par exemple.

Les bonnes dimensions

En réalité, il n’y a de limite que l’imagination et le mur peuvent permettre. Néanmoins, des murs végétaux peuvent atteindre 4 m. Par conséquent, l’approvisionnement en solution nutritive nécessite une pompe plus puissante, sans oublier que les plantes sont plus nombreuses.

Ne pas négliger la lumière

Excepté un emplacement face à une baie vitrée, il est crucial pour la survie des plantes d’avoir un éclairage. Si ce dernier est fourni par une lampe, il faut envisager des ampoules de 1200 lumens minimum. Si le mur végétal est directement exposé au soleil, il faut filtrer le flux lumineux en posant des stores.

Par ailleurs, il est tout à fait faisable d’installer un mur végétal dans une pièce sombre.

Faire attention à l’arrosage

L’arrosage est assuré par le système hydroponique qui verse de l’eau nutritive goutte-à-goutte. Pour les absences de longue durée, il est préconisé d’utiliser un réservoir à remplissage automatique. Cependant, il est essentiel d’ajouter des engrais dans l’eau tout en ajustant le pH et l’EC en fonction des plantes.

Système hydroponique ouvert et fermé : lequel choisir ?

Il est possible d’installer un système hydroponique avec un circuit ouvert ou circuit fermé.

Sur une installation fermée, l’eau est recyclée dans le réservoir pour être réapprovisionnée aux plantes par la pompe. Sur une installation ouverte, la pompe fait monter l’eau additionnée de nutriments dans le circuit. Celle provenant des plantes est revient ensuite dans un circuit secondaire qui débouche vers les eaux usées.

Sur le plan écologique, le système hydroponique à circuit fermé permet de réutiliser les engrais et limite la consommation d’eau.